Extrait du message de Pierre Lambert, Préfet de la Haute-Savoie
Vous trouverez ci-après des informations relatives aux différentes catégories de masques, et plus particulièrement aux “masques barrières”, destinés à compléter les gestes barrières et les règles de distanciation sociale, tout en réservant l’utilisation des masques ayant le statut de dispositifs médicaux ou d’équipements de protection individuelle (EPI) aux personnels de santé.
1. Différents types de masques
– Les masques de protection respiratoire (FFP) : il s’agit d’équipements de protection individuelle qui protègent le porteur du masque contre l’inhalation de gouttelettes. Il existe plusieurs niveaux de filtration (FFP1, FFP2 et FFP2R), qui filtrent entre 80 et 99% des particules de 3 microns. Il s’agit de dispositifs de protection individuelle (EPI) réservés aux personnels de santé en contact avec les patients malades. La conformité de ces masques doit être certifiée par un organisme agréé avant d’être mis sur le marché avec le marquage CE.
– Les masques à usage médical alias les masques chirurgicaux : il s’agit de dispositifs médicaux qui en évitant la projection de gouttelettes émises par le porteur du masque, limitent la contamination de l’environnement extérieur et des autres personnes. Il en existe plusieurs types (type I, type II et IIR) qui filtrent au minimum 95% des particules de 3 microns. Ces masques chirurgicaux doivent être certifiés, étant entendu que c’est le fabricant qui porte la responsabilité de l’évaluation et doit faire déclaration auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé pour être autorisé à mettre sur le marché ses produits.
– Les masques barrières à usage non sanitaire, développés dans le cadre de l’épidémie de covid-19. Au terme d’une démarche supervisée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avec le soutien de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), deux nouvelles catégories de masques à usage non sanitaire ont été créés : ils doivent filtrer au minimum 70% des particules de 3 microns. Les autorités travaillent avec les industriels du textile pour développer des masques qui, en complément des gestes barrière, offrent une protection adaptée pour certaines activités professionnelles, en dehors du domaine médical. Ces dispositifs n’ont pas vocation à se substituer aux masques chirurgicaux et aux équipements de protection individuelle.
2. Masques barrières (usage non sanitaire)
Trois catégories peuvent être distinguées, avec des spécifications adaptées :
– Les masques individuels à usage des professionnels en contact avec le public : ces masques sont destinés à être proposés à des populations amenées à rencontrer un grand nombre de personnes lors de leur activité professionnelle (personnels d’accueil, hôtesses et hôtes de caisses, etc). Ces masques doivent filtrer au minimum 90% des particules de 3 microns.
– Les masques de protection à visée collective : ces masques sont destinés à l’usage d’individus ayant des contacts occasionnels avec d’autres personnes dans le cadre professionnel. Ils pourront être portés par l’ensemble des individus d’un sous-groupe (entreprise, service) lorsque le poste ou les conditions de travaille le nécessitent. Ces masques doivent filtrer au minimum 70% des particules de 3 microns.
Pour ces deux nouvelles catégories de masques à usage non sanitaire, des essais doivent être réalisés par un organisme compétent : La Délégation générale de l’armement, (DGA – Maîtrise nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique, 3 rue Lavoisier, 91710 Vert-le-Petit ), l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH – 93 Chemin des Mouilles 69134 Ecully Cedex) ou l’APAVE. Pour les masques lavables, l’IFTH assure le lavage des échantillons qui sont ensuite redistribués entre les différents organismes.
Pour un approvisionnement en masques en quantité supérieure à 5 000 pièces, il est possible de recourir à la plateforme www.stopcovid19.fr qui met en relation des professionnels avec des fournisseurs. Elle permet de passer commande directement auprès des producteurs et distributeurs de produits de type gel hydro-alcoolique, masques, blouses et autre produits, et fonctionne avec le soutien du Ministère de l’Économie. Il existe également d’autres producteurs de masques ( PJ intitulée Masques alternatifs)
– Les masques “fait maison” : ces masques qui ne sont ni normés, ni testés, peuvent répondre à un besoin pour des personnes non directement exposées, en association et en complément de l’application stricte des gestes barrières. Afin de venir en aide aux fabricants potentiels, l’Association française de normalisation (AFNOR) a publié un guide qui fournit des recommandations de conception et d’usage pour une fabrication en série pouvant être réalisée par des non-spécialistes, ainsi que pour une conception artisanale par des personnes ayant les matériaux et les compétences nécessaires.
Sites internet :
https://www.ifth.org/2020/04/02/demarche-et-guide-caracterisation-masques
https://www.entreprises.gouv.fr/covid-19/liste-des-tests-masques-de-protection
https://www.afnor.org/actualites/coronavirus-telechargez-le-modele-de-masque-barriere
https://www.stopcovid19.fr
https://euramaterials.eu/les-3-etapes-cles-pour-mobiliser-son-entreprise-dans-la-realisation-de-masques-a-usage-non-sanitaire/